Ma vision des mathématiques a été entièrement transformée le jour où ma professeure de seconde a déclaré, presque par lassitude, à l’ensemble de la classe : « Si pour vous les maths ne sont pas un jeu, vous n’y arriverez jamais. »

Dès ce jour, j’ai compris que je pouvais – que je devais même – éprouver du plaisir en classe !

J’ai eu l’occasion à de nombreuses reprises de réfléchir à cette étrange idée, qui est pourtant très simple à comprendre :
J’ai toujours aimé la poésie. Pour moi, les métaphores, les métonymies, les chiasmes et les allitérations faisaient partie des plaisirs de la vie. Je lisais des poèmes, j’écrivais des poèmes, et je le faisais sans aucune crainte d’être mal noté, ni de me tromper. Et comme par miracle, j’avais des bonnes notes en français.
Et je voyais avec étonnement mes amis transpirer à grosses gouttes dès qu’il s’agissait de commenter un poème ou de l’apprendre par cœur, comme moi-même quand il fallait rendre un devoir de maths.
Inversement, je voyais mes amis « bons en maths » dévorer des problèmes, se lancer des défis, participer à des concours ou s’inscrire à des clubs.
Tout professeur rêve d’un élève comme j’étais en français. Et tout professeur est désemparé devant un élève comme j’étais en maths.

Je remercie infiniment ma professeure de mathématiques pour cette révélation : faites éprouver du plaisir aux enfants, et ils en redemanderont. Il n’y a rien d’inné dans les facultés des élèves en maths ou en français, mais seulement une succession d’expériences positives qui les encouragent à persévérer.

Le seul regret que j’ai est que cette révélation au sujet des mathématiques est survenue un peu tard en ce qui me concerne. J’avais compris l’idée, mais il était trop tard : j’avais des lacunes, j’avais raté des étapes, je ne pouvais plus rattraper mon retard.

Alors comment faire ? 1) Commencer tôt ; 2) Susciter le plaisir.

C’est pour cette raison que nous avons conçu la nouvelle collection dont je veux vous parler aujourd’hui : Les Petits Prodiges.

6 tomes parus (maths CP, CE1, CE2, français CP, CE1, CE2) et six autres le 13 juillet (maths CM1, CM2, 6e, français CM1, CM2, 6e).

Il y a évidemment un peu d’humour dans ce nom de collection. Un prodige, c’est un enfant qui a un talent inné. Mais nous savons bien aujourd’hui, les sciences cognitives le démontrent, que ni les mathématiques ni le français ne sont un « talent inné ». Ce qu’on appelle un « enfant prodige », c’est en réalité un enfant qui a acquis très tôt le goût de l’effort parce qu’il y a ressenti du plaisir.

Dans chacun de ces ouvrages, le principe est simple : tous les exercices proposés sont réalisables grâce aux notions du programme de l’année concernée. Nous ne proposons donc pas de cours, pas de leçon, pas de définition, mais des énigmes, des défis, des casse-tête, des cartes aux trésors, des messages codés…
Notre but est de donner envie, aux enfants, de se « creuser la tête » avec leurs parents, leurs enseignants ou en autonomie : résoudre des problèmes cela ne devrait jamais être facile – sinon on ne les appellerait pas « problèmes ». Les procédures, les exercices répétitifs faits à l’école visent à rendre le travail facile. Les problèmes, les énigmes, les défis visent à le rendre intéressant.

Mais réfléchir à des stratégies, tester, se tromper, recommencer, discuter, pour confronter ses idées…tout cela prend du temps.

Alors voici mon conseil : ne regardez pas l’heure, ne comptez pas les pages.

Ne considérez même pas ces problèmes comme un travail. Choisissez de faire de ces petites activités un temps de jeu, amusez-vous et ne laissez pas l’enfant se précipiter vers les solutions (à la fin des ouvrages).

Soyez patient : le véritable plaisir d’apprendre vient de ce temps passé avant la réponse. Ce n’est pas le nombre de problèmes résolus qui importe, mais la concentration déployée et le plaisir ressenti.

Pour en savoir vous pouvez les feuilleter intégralement en cliquant ici.
Vous y trouverez entre 80 et 90 problèmes… avec leurs solutions !